Du respect et du pouvoir d’achat pour tous

, par udfo34

Editorial du Secrétaire Général, Franck MARY-MONTLAUR

Notre Secrétaire Général de la Confédération, Yves VEYRIER, a réaffirmé nos positions sur l’augmentation des carburants : « Alors que les cours du pétrole atteignent leur plus haut niveau depuis 2014, la hausse des prix des carburants qui en résulte vient une nouvelle fois impacter fortement le pouvoir d’achat des salariés, en particulier les plus modestes. Outre que cette situation justifie la nécessité d’une augmentation générale des salaires, la Confédération générale du travail Force Ouvrière renouvelle sa revendication d’une mise en œuvre systématique du dispositif de « prime transport », aujourd’hui dépendante du seul niveau de l’entreprise. En effet, cette hausse des prix à la pompe pèse d’autant plus lourd dans les budgets de ceux – nombreux – qui n’ont d’autre choix que d’utiliser leur véhicule personnel pour se rendre sur leur lieu de travail. Le prime transport a pour objectif de compenser ce coût pour ces salariés à l’image de la prise en charge d’une partie du coût des transports en commun. A cette fin, FO en avait déjà appelé, en s’adressant au Premier ministre en octobre dernier, à ce que soient prises les mesures permettant de généraliser ce dispositif. Les négociations devraient porter sur un cadrage minimum au niveau national interprofessionnel et à tout le moins au niveau des branches afin de s’assurer que le plus grand nombre de salariés concernés puisse bénéficier d’une « prime transport », dont le plafond devrait être relevé à cette même occasion. FO appelle parallèlement à l’élargissement et l’augmentation de l’aide à la mobilité pour les demandeurs d’emploi.  »

Pour rajouter à cette situation, nous venons d’apprendre qu’au 1er juillet 2022, les véhicules immatriculés avant 1997 et les deux roues mis en circulation avant 2000 ne pourront plus rouler à Montpellier et dans neuf communes alentour (Castelnau, Clapiers, Grabels, Jacou, Juvignac, Lattes, Le Crès, Montpellier, Pérols, Saint-Jean-de-Védas, Villeneuve-lès-Maguelone). Les véhicules Crit’Air 5, 4 et 3 seront à leur tour, progressivement bannis jusqu’à début 2025. Dès le 1er juillet 2026, le dispositif englobera l’ensemble des 31 communes de la Métropole. Et le 1er juillet 2028, les véhicules diesel ne seront plus autorisés à circuler dans toute la Métropole. De nombreuses métropoles françaises dont Toulouse et Montpellier se mettent au "vert". Pour améliorer la qualité de l’air, elles mènent une chasse aux véhicules jugés "trop polluants" à travers notamment les "zones à faibles émissions" (ZFE).

Nos gouvernants communiquent sur le Développement de la mobilité propre en encourageant l’acquisition de véhicules peu polluants pour atteindre la neutralité carbone en 2050 et réduire la pollution atmosphérique.

Les salariés sont les principales victimes de ces changements. La majorité d’entre eux ont été obligés de s’éloigner des grandes villes, l’immobilier dans nos grandes agglomérations devenant inaccessibles aussi bien pour la location que pour l’acquisition. Les transports en commun ne sont pas forcément développés en quantité et en qualité, contraignant les salariés à prendre leur véhicule personnel.

Enfin, nous sommes dans une période sanitaire critique, beaucoup de français préfèrent éviter les transports en commun, quand ils sont développés, par crainte de contamination.

Les salaires restent toujours aussi bas, et nous allons donc imposer à nos salariés de mettre au rebut leur véhicule pour rentre notre planète plus propre quand la dernière lubie des très riches et de partir faire du tourisme pour quelques minutes dans l’espace, un vol rejette jusqu’à soixante tonnes de CO2 dans l’atmosphère, quand le seuil fixé par la COP21 est de… deux tonnes par personne et par an ! Les plus aisés s’envoient en l’air et polluent 30 fois plus en quelques minutes que le citoyen lambda le peut en un an. Ce qui devrait poser une sérieuse question éthique. Qui va payer et comment ?

FO revendique l’augmentation immédiate de tous les salaires du privé comme du public, des allocations pour les jeunes en formation et en recherche d’emploi, l’amélioration des pensions des retraité et renouvelle sa revendication d’une mise en œuvre systématique du dispositif de « prime transport ».

Pour rappel, notre organisation appelle en intersyndicale à une mobilisation interprofessionnelle sur les salaires et l’emploi le jeudi 27 janvier 2022 avec pour mot d’ordre : « Salaires : le 27 janvier, l’heure est désormais à la mobilisation de toutes et tous ! » :

- 10 h devant la Caisse Primaire d’Assurance Maladie à Montpellier
 10h devant la Mairie à Sète
 10h30 devant la Bourse du Travail à Béziers

Seuls nous ne pouvons rien. Ensemble tout devient possible !!!