1er MAI 2022

, par udfo34

Chers camarades,

Nous sommes ici pour le 1er mai. Cette journée internationale de solidarité ouvrière entre tous les travailleurs du monde entier.

On en a besoin parce qu’il y a la guerre en Ukraine, par ce que nous appelons à la paix, à l’arrêt immédiat des hostilités, parce que nous sommes solidaire avec les deux principales confédérations syndicales en Ukraine et que nous organisons cette solidarité avec la Confédération syndicale internationale, avec les autres organisations syndicales en France, parce que nous venons d’apprendre l’arrestation de responsables syndicaux, en Biélorussie pour le seul fait qu’il s’oppose à l’engagement de leur pays dans la guerre en Ukraine.

Donc ce 1er mai, mes chers camarades, c’est un 1er mai comme nous en avons besoin pour la solidarité entre les syndicats au niveau européen, au niveau international. Et puis ce 1er mai, il est l’occasion d’exprimer nos revendications sur le terrain national. Il y a l’urgence.

Aujourd’hui c’est le pouvoir d’achat. Beaucoup ont du mal à finir les fins de mois face à l’augmentation des prix, de l’énergie, des prix des carburants, de l’augmentation des produits de première nécessité et surtout de l’alimentation. Ce n’est pas les pansements que sont la prime d’activité, la prime pouvoir d’achat, l’indemnité inflation, certes c’est toujours bon à prendre, mais la réponse pour Force ouvrière, c’est le salaire ! Pourquoi ? Parce que le salaire, c’est la rémunération du travail, c’est pour chacun d’entre nous, vivre dignement de son travail, ne pas avoir l’angoisse des fins de mois, des loyers, du financement des études de ses enfants. Donc l’augmentation des salaires ? Oui, c’est une priorité ! C’est une priorité aussi parce qu’augmenter les salaires, c’est redistribuer les richesses justement au profit de ceux qui les produisent, les travailleurs. Et c’est aussi participer au financement de la Sécurité sociale.

Et à cet égard, nous sommes aussi à dire que nous sommes opposés au recul de l’âge de la retraite. Nous nous étions opposés au projet de système universel de retraite par points pour cette raison. Parce que nous savions qu’il conduisait inévitablement à contraindre de devoir travailler plus longtemps. Et aujourd’hui on voudrait nous dire qu’il faudra reculer l’âge légal de départ à la retraite, ce qui conduira aussi, il ne faut pas l’oublier, à ce que ceux qui ont des carrières longues & en situation de travail pénibles, devront aussi travailler deux ou trois ans de plus, mes chers camarades.

Nous ne sommes pas d’accord et nous l’avons dit avant ces élections présidentielles parce que nous voulions prévenir, comme nous avions prévenu d’ailleurs notre attachement à la République, à la démocratie et aux valeurs fondamentales de liberté, d’égalité, de fraternité, à l’universalisme républicain, à l’universalisme ouvrier qui fait que nous sommes opposés aux slogans qui font du travailleur migrant ou de l’étranger le responsable de tous nos maux. Parce que nous sommes pour l’égalité de traitement de ceux et celles qui travaillent en matière de salaire, en matière de protection sociale.

Donc ce 1er mai, oui nous sommes là aussi pour dire que sur le terrain qui est le nôtre, celui du syndicat qui permet parce que nous sommes libres et indépendants, de regrouper les salariés hommes & femmes, quelles que soient leurs opinions politiques, quelles que soient leurs opinions philosophiques, quelles que soient éventuellement leurs convictions religieuses. Ça leur appartient. C’est leur liberté. Mais quand on est au syndicat, on laisse ça de côté et on se bat ensemble pour la justice sociale, pour le progrès.

Merci à vous toutes et tous. Bon 1er mai !

Toutes et tous, ce 1er mai, nous disons que Force Ouvrière est un syndicat, tout un syndicat et sera là, chaque jour qui suivra pour défendre l’intérêt des salariés. Merci à vous toutes et tous.

Franck MARY-MONTLAUR, Secrétaire Général de l’UD FO 34